samedi 31 juillet 2010

Vingt et unième étape : Schlögen (Autriche) -Au


31 juillet 2010
Distance : 90 km
Distance cumulée : 1847 km
Départ 9h15 et arrivée à 6h15
Dénivelée positive approximative : 251 m.
Oui, vous avez bien lu nous sommes aujourd'hui à Au, au sec si j'ose dire ! Nous avons enfin RV avec le soleil et le beau temps. La traversée de l'Allemagne, malgré les beaux paysages, les belles rencontres, fut décevante : le froid, la pluie, les pistes stabilisées pleines de cailloux, les crevaisons, etc...
Les gorges luxuriantes aux parois presque verticales ont duré jusqu'à Linz. Le fleuve coulait doucement, la circulation des péniches et des petits bateaux devenait de plus en plus dense. On voyait même des gens faire du ski nautique. On avait l'impression que l'on suivait le bord d'un fjord norvégien. A la place des grands ferries, il y avait des péniches impressionnantes, les chutes d'eau y étaient plus modestes; mais la végétation était presque identique, la largeur du Fleuve était à géométrie variable... Bref on était heureux de contempler ce beau paysage sur nos vélos couchés, la piste était tout le temps asphaltée, pas de dénivelée contrariante, on aurait même pu lire en pédalant. Nos vélos ont encore beaucoup de succès, avec le klaxon acheté chez « déca » je faisais rire tout le monde, en particulier les enfants.
Après Linz le paysage a encore changé, plus de montagnes ni de collines, une vase étendue devant nous.
Sinon, on voyait bien les Alpes autrichiennes sur le flanc gauche (au sud du Fleuve).
La cerise sur le gâteau c'est le WiFi gratuit, accessible même sous la tente (et la guinguette) ! C'est grâce à cette aubaine que vous allez avoir de nos nouvelles toutes fraîches.
Au fait, nous sommes toujours avec nos amis de Colmar.

Vingtième étape : Neßlbach-Schlögen (Autriche)


30 juillet 2010
Distance : 81 km
Distance cumulée : 1757 km
Départ 10h05 et arrivée à 6h30
Dénivelée positive approximative : 190 m.
Nous sommes encore partis sous la pluie ce matin. Depuis que nous suivons ce majestueux fleuve, le temps n'est pas du tout avec nous. A part quelques accalmies vers le midi, en approchant de Passau et lors du déjeuner cette même ville, il a plu toute la journée .
Nous avons retrouvé nos amis de Colmar aux portes de Passau et nous nous sommes donnés RV dans un camping sur la rive droite du Danube en Autriche !
A l'exception des gorges entre Weltenburg et Kelheim (voir la 18ème étape), durant plus de 300 km, le paysage autour du Fleuve entre Scheer (voir la 15ème étape) et Straubing (voir l'étape précédente) est à peine accidenté, sans collines dominantes ni montagnes à l'horizon. Le fleuve traverse cette immense étendue très cultivée et verdoyante où la qualité de la terre est visible à travers la végétation luxuriante. Des chaines de montagnes deviennent visibles au nord est en quittant Regensburg et avant d'arriver à Passau nous sommes entrés dans des gorges aux parois vertigineuses et boisées et dont la profondeur reste néanmoins modeste (ce ne sont pas les gorges du Tarn !). Au vu du nombre de méandres successifs, ce long fleuve tranquille a dû batailler dur dans cette région pour se frayer un chemin vers la Mer Noire.
Arrivés sur le lieu de RV, nos amis étaient en train d'installer leurs tentes sur une pelouse gorgée d'eau. Une pluie fine continuait à tomber. Le camping a une vue imprenable sur le Danube. On avait l'impression d'être à la montagne à 2000 m d'altitude ! Finalement au lieu de camper, nous avons pris une chambre à l'hôtel du camping ,avec le sentiment de culpabilité de laisser nos amis les matelas dans l'eau.

Dix-neuvième étape : Regensburg - Neßlbach


29 juillet 2010
Distance : 120 km
Distance cumulée : 1676 km
Départ 7h45 et arrivée à 6h20
Dénivelée positive approximative : 300 m.
Hier, dormir à l'hôtel nous a fait du bien. Après la promenade en ville (visite en particulier de son pont en pierre du XIIème siècle et de la vielle ville), nous avons réactualisé notre blog. Le matin nous étions les premiers dans la salle de petit déjeuner (les petits déjeuners en Allemagne sont très riches et variés) pour pouvoir partir au petit matin.
L'étape a été sans problème, peu de dénivelée, le ciel était couvert mais nous n'avons essuyé que peu de pluie entre 11h et midi. Avant d'arriver à Straubing (une des vielles localités datant de l'époque celtique), j'avais vu de loin sur une colline une sorte de Parthenon, je me suis alors dit : « quel mégalo a pu faire construire un tel monument sur une colline ? ». Au moment du déjeuner Roselyne a lu sur le guide que c'était le fameux Walhalla, représenté dans la Walkyrie de Wagner, inspiré de la légende nordique du temple du dieu des dieux. Alors que fin juin nous avions assisté à cette œuvre à l'Opéra Bastille, j'ai regretté de ne pas être allé voir ce temple construit au XIXème siècle pour honorer les grandes figures allemandes, une sorte de Panthéon bavarois au milieu de nulle part !
Nous avons battu aujourd'hui le record de distance depuis Le Mans : 120 km mais c'était un peu long. Demain, nous serons probablement en Autriche. Cela fait onze jours que nous avons quitté la France et 22 jours la maison.
Pour la première fois, depuis que nous sommes en Allemagne, nous sommes les seuls français sur le camping.
En attendant une borne WiFi !

mercredi 28 juillet 2010

Dix-huitième étape : Neubourg (près d'Ingolstadt)-Herrnsaal puis Regensburg


27/28 et juillet 2010
Distance : 85 + 35 km
Distance cumulée : 1566 km
Départ 8h45 (9h45) et arrivée à 6h (12h)
Dénivelée positive approximative : 300 m (126m).
Nous avons dépassé aujourd'hui les 1500 km. Le matin, nous avons quitté le modeste camping de Neubourg sous la menace de la pluie. Nous avons dit « au revoir » à nos amis de Colmar avec qui nous avons passé quatre soirées.
La veille, les amis de Christophe (Guerin) nous avaient prévenus qu'aujourd'hui, mardi serait la pire de la semaine avec des pluies et des orages. Au fur et à mesure que nous avancions, le temps s'améliorait, certes parfois avec la menace d'un orage !
Dans la matinée on a vu peu de cyclistes alors que l'après-midi la Donau-Radwanderweg (EV6) était bondée. Entre autres, un jeune couple qui donne le biberon à son bébé installé dans son carrosse et un autre jeune couple en vélo couché (!) avec leur enfant de 7 ou 8 ans qui les suit avec détermination en vélo normal, tous des français !
Sur le guide nous avions repéré que le fleuve traversait des gorges rocheuses entre Weltenburg et Kelheim nous laissant le choix de prendre le bateau ou de nous payer quelques belles côtes à plus de 15 %. Nous avons pris le bateau pour mieux apprécier (!) le passage du fleuve à cet endroit-là.
Dans cette petite localité du bord du Danube, le camping se situait à l'intérieur d'une ferme avec ses vaches, ses bottes de pailles... Le parcours n'avait pas été difficile en soi mais le fait de rouler sur les chemins stabilisés m'avait beaucoup fatigué. Malgré les encouragements de Roselyne pour aller au deuxième camping situé à 7 km, nous sommes restés dans la ferme ou nous avons rencontré le petit Octave (un an et demi !) que nous avions aperçu dans son carrosse l'après-midi. Par contre, pour la première fois depuis quatre jours, la famille de Colmar était aux abonnés absents. On les a rattrapé le lendemain sur la route de Regensbourg. Ils avaient finalement choisi le deuxième camping.
Étant donné que le « camping » dans ce petit village n'était pas un lieu idéal pour prendre notre pause, nous avons décidé de faire une petite étape jusqu'à Regensburg le lendemain et d'aller au camping à condition qu'il dispose d'une borne Wifi. Finalement nous choisirons l'hôtel pour faire le shopping, la ballade et surtout pour nous reposer.
Ce qui est extraordinaire sur l'EV6, ce sont les rencontres en apparence éphémères, détrompez-vous ! Je m'explique. Nous avions perdu la trace d'Yves il y a maintenant 3 jours, mais grâce à la navette de la « choletaise », la fille qui apparaît et qui disparaît et ainsi de suite et de ceux ou celles qui vont dans le sens inverse, nous pouvons le suivre à distance sans Internet, vous imaginez ! Yves nous avait donné RV dans le premier camping de Neubourg, mais après inspection des lieux, il avait décidé d'aller voir le deuxième camping indiqué sur notre guide, camping qui en réalité n'existe pas. Il avait donc poursuivi son chemin jusqu'à Ingolstadt, vous le savez, la ville d'Audi, malgré la mise en garde des jeunes parisiens que nous avions rencontrés sur le bord du lac de Constance à propos de ce camping. Vous me suivez ? Entre Ingolstadt et Regensbourg, il n'y a que 92 km, ce n'est rien pour Yves qui a aligné en moyenne 120 km par jour depuis Rennes ! A l'heure où j'écris ces lignes il doit avoir ou moins une centaine de km d'avance sur nous. Les gens qui pédalent dans l'autre sens repèrent facilement ce solitaire et ils nous donnent de ses nouvelles. Nous pensons que nous allons voir apparaître notre « choletaise » bientôt quelque part avec son vélo rustique (un plateau et une cassette à trois pignons !).

Dix-septième étape : Dillingen – Neubourg (près d'Ingolstadt)


26 juillet 2010
Distance : 76 km
Distance cumulée : 1446 km
Départ 9h45 et arrivée à 6h
Dénivelée positive approximative : 340 m.
Nos étapes sont rythmés désormais non seulement par les rencontres mais aussi en fonction des conditions météorologiques et des rares localités qui disposent d'un terrain de camping sur la Donau-Radwanderweg (EV6).
Nous avons passé la moitié de la journée sous la pluie, nous ne regrettons pas l'achat des vêtements de pluie. A Donauwörth où se trouve une unité de production d'EADS qui fabrique des eurocoptères, nous avons à nouveau rencontré des amis de Christophe avec qui nous avons déjeuné.
En fin d'après midi le temps était un peu plus clément. Nous avons roulé pendant quelques km sur une piste stabilisée boueuse, avec deux jeunes nantais que nous avions vus sur la route aux environs de Nevers. Il partent pour un festival de musique des Balkans en Serbie, ensuite ils veulent passer l'hiver dans un pays du proche orient.
Nous sommes arrivés au camping de Neubourg sous la menace d'un orage qui a finalement déversé beaucoup d'eau. Nous n'avons pas trouvé Yves avec qui nous campions depuis deux jours, par contre la famille de Colmar nous a rejoints quelque temps après, sous une forte averse. Nous avons passé ensemble une soirée agréable mais l'absence d'Yves nous a rendus un peu triste. La fille choletaise ne nous a pas rejoints non plus ! Tout au long de la soirée dans la grange du camping, nous avons parlé de la pluie, du beau temps, de l'environnement, de l'état d'aménagement des pistes cyclables en France avec nos interlocuteurs très engagés dans la vie associative et politique...

Seizième étape : Ersingen (près de Ulm)- Dillingen (Bavière)


25 juillet 2010
Distance : 84 km
Distance cumulée : 1370 km
Départ 9h45 et arrivée à 6h30
Dénivelée positive approximative : 370 m.
Le matin, la « colonie » française est partie en ordre dispersé, Yves qui voulait partir vers 8h30 a finalement retardé son départ mais il était le premier à partir. On s'est donné RV à Dillingen. L'étape était tranquille. Nous avons fait une visite éclair du centre de Ulm, très étonnant avec le mélange de styles d'architecture : une cathédrale majestueuse dont la tour est en restauration, une bibliothèque en pyramide construite en verre et le bâtiment de la mairie aux façades entièrement recouvertes de peintures. Sur la place devant la mairie une fanfare jouait de la musique classique. Les gens l'écoutaient religieusement et l'applaudissaient chaleureusement après chaque partition.
Sur les routes stabilisées de l'EV6, nous avons connu beaucoup de difficultés à rouler. Elles ne sont pas faites pour les trikes surtout avec remorque. A la moindre pente, la roue arrière commence à patiner.
Arrivés au camping, on retrouve la totalité de l'équipe de la veille. Notre campement se site juste au bord du Danube. C'est un endroit assez étroit mais sympathique. Comme toujours, nos engins attirent l'attention de beaucoup de gens, en particulier un français qui demande comment on peut rouler avec un tel objet. Nous avons mangé ensemble dans le restaurant du camping, le personnel était agréable, la nourriture correcte et servie en grande quantité, arrosée avec de la bière proposée dans des chopes de 50 cl !
Le paysage autour du Danube change sans cesse. Au départ, nous avions roulé à travers des gorges hautes d'une cinquantaine de mètres dont les roches étaient couvertes de végétation, mais ce paysage n'avait duré que quelques dizaines de km. Ensuite le lit du fleuve s'est élargi et les parois qui l'entouraient ont quasiment disparu. Le débit du fleuve augmente rapidement et la largeur du lit s'élargit considérablement. Désormais, de méandre en méandre, de barrage en barrage, parfois en ligne droite aménagée, le Donau (pour les germaniques) poursuit son chemin majestueusement.

Quinzième étape : Scheer (Oberschwaben) – Ersingen (près de Ulm)


24 juillet 2010
Distance : 82 km
Distance cumulée : 1286 km
Départ 9h45 et arrivée à 7h30
Dénivelée positive approximative : 350 m.
Nous avons quitté l'hôtel à Scheer sous une petite pluie. Les préparatifs du départ avaient été suivis par les clients de l'hôtel avec beaucoup d'intérêt et de compassion. Le garage vélo se trouvant au sous-sol, les remonter sous la pluie battante du matin n'avait pas été une tâche facile. Le tri des affaires, leur répartition dans les sacoches et dans la remorque avaient attiré la curiosité de nos admirateurs.
La journée fut une des plus faciles au niveau de pédalage, mais les ennuis mécaniques ont continué. Nous nous étions rendu compte depuis les premiers orages que nos vêtements de pluie n'étaient pas du tout efficaces. A Mengen, petite localité à 4 km de notre point de départ, nous en avons donc acheté de nouveaux. Quelques km plus loin mon pneu arrière (20 pouces) était crevé ! Par chance, la pluie avait cessé de tomber.
Encore la même chose, je ne disposais que d'une seule chambre à air, déjà réparée, j'avais oublié de vérifier l'état du stock de chambres lorsque j'avais fait commander à Besançon le nécessaire pour les roues avant de 16 pouces ! Heureusement que j'avais un pneu de rechange de 20 pouces. Malgré la qualité apparente du pneu soit disant increvable (Marathon plus), un morceau de verre avait carrément traversé le pneu. J'ai eu encore beaucoup de difficulté à remonter le pneu à la main et j'avais pris le risque d'utiliser le démonte pneu métallique pour remettre en place le pneu neuf. Hélas, encore une fois j'avais transpercé la chambre à air. J'en avais assez. Il y a quelques cyclistes qui se sont arrêtés : deux jeunes allemands dont un en trike comme nous et un couple qui nous a conseillé d'aller chez un réparateur de vélo et ils ont accompagné Roselyne à Mengen.
Nous nous sommes arrivés tard à Ersingen, seule localité avant Ulm disposant d'après le guide d'un terrain de camping. Il était rudimentaire, mal entretenu mais situé dans un cadre agréable (forêt, lac...). Nous avons fait la connaissance de Yves de Rennes et retrouvé la famille de Colmar Frédéric, Anne-Marie et leur fils Hugo. Nous avons passé une soirée agréable. Une choletaise que nous avions rencontrée dans la journée nous a rejoints aussi.

vendredi 23 juillet 2010

Quatorzième étape : Hausen (bord du Danube) – Scheer (Oberschwaben)


23 juillet 2010
Distance : 32 km
Distance cumulée : 1204 km
Départ 9h45 et arrivée à 15h15
Dénivelée positive approximative : ? m.
Nous n'avons plus pour objectif de faire 100 km/jour, tout d'abord pour mieux apprécier les paysages, ensuite pour mieux profiter des rencontres riches et intéressantes mais surtout parce que c'est impossible étant donné les conditions de la piste.
Nous avons quitté aujourd'hui le camping de Hausen sous la menace du ciel, malgré une courte apparition du soleil. A peine avons-nous fait une vingtaine de km que les premières gouttes de pluie et les premiers coups de tonnerre nous alertent de l'imminence d'un orage. Après avoir acheté une pile pour le compteur du vélo de Roselyne nous nous dirigeons vers un restaurant kebab sur la place de cette localité qui a pour nom Sigmaringen, avec son château du 11ème siècle, devenu plus tard le palais royal de cette région Oberschwaben. Le restaurant est bien tenu et très propre, le jeune patron avec qui j'ai entamé une conversation en turc est très curieux de notre voyage. Après un bon repas, le jeune homme m'a accompagné jusqu'à un magasin de vélo pour que j'achète un porte bidon. Au moment du déjeuner la pluie s'était intensifiée, mais profitant d'une petite accalmie, nous avons pris la route... pour nous arrêter quelques mètres plus loin car il tombe des cordes. Quelques instants plus tard, nous repartons sur la piste EV6 malgré la forte pluie.
Les conditions de pédalage deviennent de plus en plus difficiles, surtout sur les petites côtes non asphaltées. Au bout de 8 km, le pneu avant gauche de Roselyne est crevé, la pluie est de plus en plus forte, nous cherchons un abri de fortune et nous le réparons. Nous repartons mais la pluie repart de plus belle. On est trempé jusqu'aux os. On cherche un hôtel et on s'y installe en attendant un temps plus clément pour demain, d'après les dires de la directrice de l'établissement.
Malgré notre piteux état, nous sommes très bien accueillis, le fait d'être au sec nous a réconfortés.

Treizième étape : Orsingen (nord du lac de Constance) – Hausen (bord du Danube)


22 juillet 2010
Distance : 63 km
Distance cumulée : 1172 km
Départ 8h45 et arrivée à 18h45 (17h30)
Dénivelée positive approximative : 780 m.
Encore une journée difficile aujourd'hui. De Orsingen à la crête qui partage les eaux entre la mer du nord et la mer noire, quelques kilomètres avant Tuttlingen, nous avons grimpé sur 16 km plus de 500 mètres de dénivelée positive ! Le ciel était un peu couvert mais on sentait la chaleur d'avant l'orage, il faisait lourd et nous avons dû grimper quelques pentes à plus de 12% et 6 km à plus de 6%. L'arrivée à Tuttlingen est spectaculaire avec une descente à plus de 15%, nos compteurs, affolés, ont frôlé les 70 Km/h dans une forêt dense, sur une piste étroite de vélo heureusement asphaltée.
Nous voulions rester à Tuttlingen et faire une quinzaine de km en amont du Danube pour voir l'endroit où les eaux ressortent du calcaire. Dans le guide pourtant il était marqué qu'il y avait un camping, hélas non.
Nous avons décidé de descendre le Danube. Détrompez-vous, pour descendre le Danube il faut remonter des pentes, certes courtes mais bien pentues et parfois en piste stabilisée ! Si vous avez une remorque derrière votre Trike, la roue arrière commence à patiner et vous restez sur place. Enfin, notre journée ne se résume pas qu'à cela.
Le paysage entre Orsingen et Tuttlingen est assez classique, on voit bien et de loin la crête des deux bassins versants, la Forêt Noire est parfois éclaircie par les champs de céréales et de maïs, les collines sont arrondies, pas de pics ni de sommets inaccessibles.
Avec l'arrivée sur le bord du Danube naissant, le paysage change, du côté de Tuttlingen le fleuve traverse de méandre en méandre une vallée étroite et quelques km plus loin nous entrons dans des gorges où les parois verticales sont presque couvertes d'une forêt dense. De temps en temps on voit aussi des rochers verticaux qui disparaissent dans la végétation. Le Danube ressemble à un grand serpent qui digère ses gibiers dans plusieurs endroits de son ventre.
L'orage commence à menacer, nous essayons d'atteindre une petite localité où, d'après le guide il y a un camping. Effectivement, il y en a un à Hausen, les gouttes commencent à tomber et nous montons les tentes de justesse avant le déluge.
Le camping longe, sur la rive gauche, la bande de terre coincée entre la voie ferrée, la route et le Danube. A l'intérieur du camping un cours d'eau du nord alimente déjà le fleuve le plus long d'Europe. Le réceptionniste très sympathique parle très bien français, les sanitaires sont corrects mais pour la douche vous ne disposez que de 5 minutes, sinon vous restez avec plein de savon sur vous et heureusement, le réceptionniste m'a dépanné !
Dans le camping, nous avons rencontré un couple de Colmar avec leur garçon de 13 ans. Partis il y a trois jours avec leurs vélos couchés (à deux roues), ils vont faire un aller-retour via Vienne, en empruntant deux itinéraires différents.

mercredi 21 juillet 2010

Douzième étape : Hohentengen (Forêt noire sud) – Wangen puis Orsingen


20 et 21 juillet 2010
Distance : 84+36 km
Distance cumulée : 1109 km
Départ 8h45 h (11h30) et arrivée à 18h45 (15h30)
Dénivelée positive approximative : 760 m (260 m).
Ce fut une journée très agréable mais très difficile. Agréable parce que nous avons traversé des beaux paysages, très variés. Nous avons suivi comme la veille la piste EV6 du côté Suisse. A chaque sortie d 'un méandre du Rhin, le paysage changeait, l'eau devenait limpide, la forêt descendait souvent jusqu'à l'eau. Parfois, on trouvait des champs gagnés sur la forêt. La journée fut aussi difficile car la piste était accidentée. A un moment donné, nous avons été obligés de prendre une déviation à cause des travaux importants entrepris sur la route qui était partagée par les cyclistes. Je n'avais pas d'appareil pour mesurer la pente mais il mes semble que nous avons grimpé des pentes qui dépassaient parfois 20 %.
Nous avons vu aussi les chutes du Rhin, impressionnantes par le débit de ses eaux, par la largeur des chutes et par la propreté apparente de ses eaux. Il y avait beaucoup de monde sur place.
Comme la veille, sur la piste EV6, nous avons croisé beaucoup de cyclistes, jeunes, moins jeunes, en famille, solitaires mais pas de vélo couché à l'horizon. Nous nous sommes fait doubler aussi par beaucoup de cyclistes, jeunes, moins jeunes, en familles, solitaires, etc.
Bien que la signalisation soit bien faite, nous nous sommes perdus deux fois dans la journée. Il faisait une chaleur écrasante, nous nous sommes ravitaillés en eau maintes fois aux fontaines des villages que nous avons traversés. Nous avons fait de nombreuses pauses. Vers 6h30, épuisés, nous sommes allés au premier camping rencontré, c'était à Wangen, un petit village en aval du lac de Constance. C'était le camping en Allemagne qui disposait de très peu d'espace pour les tentes, il y avait beaucoup de mobile-hommes, de caravanes et de camping cars.
Nous n'avons pas été très bien accueillis dans ce camping, la réceptionniste était grossière, mal polie et vulgaire. Le soir elle assurait aussi la fonction de la caissière du restaurant du camping. Nous nous y sommes rendus à 9 heure moins cinq (fermeture du service prévu à 9h !), elle a refusé de nous servir des repas. Un allemand parlant bien le français était désolé et il s'excusait presque à la place de ce personnage pas aimable du tout. Le camping était bondé, il n'était pas bien entretenu, c'était très étonnant pour l'Allemagne et les allemands qui sont très à cheval sur la propreté ! Pour le diner nous nous sommes contentés de nos pâtes, de sardines en boite et de bière allemande.
Nous avions roulé pendant six jours d'affilée, nous voulions faire notre pause hebdomadaire mais, vu l'accueil, nous avons décidé de ne pas rester dans ce camping et le lendemain nous avons fait une petite étape jusqu'à Orsingen, une petite localité sur l'EV6, à 15 km au nord du lac de Constance. La veille de jeunes cyclistes français qui font l'EV6 dans l'autre sens nous avaient fortement conseillé le camping flambant neuf de cette localité, équipé d'une borne WiFi. Nous le conseillons à tous ceux ou celles qui lisent ces lignes.

Onzième étape : Rheinfelden (Forêt noire sud) – Hohentengen (Forêt noire sud)


19 juillet 2010
Distance : 77 km
Distance cumulée : 989 km
Départ 10h45 h et arrivée à 17h45
Dénivelée positive approximative : 520 m.
Le fait de prendre un hôtel tout confort nous a fait du bien. Le matin, au petit déjeuner, Roselyne repère un homme que nous avions aperçu seul devant sa tente il y a deux jours au camping de Clerval et que nous avions revu furtivement devant un supermarché à Montbéliard. Nous avons pris le petit déjeuner ensemble avec Joël tout en racontant tour à tour nos (més)aventures. Nous savions qu'il allait suivre l'EV6 mais nous ne savions pas jusqu' où. Nous lui avons demandé s'il voulait nous accompagner ou vice versa. La réponse fut positive.
Avec quelques détours dans la ville et aux alentours,nous nous sommes trouvés sur l'EV6 (numéro 2 avec le logo EV6) sur la rive gauche du Rhin (côté Suisse). Nous avons eu l'impression que le fléchage y était mieux fait, il était plus facile de la suivre malgré le terrain accidenté et vallonné.
Nous avons croisé un handicapé à « vélo » avec sa femme. Il allait très vite sur son engin: en fait un fauteuil roulant muni d'un système qui lui permet de pédaler avec les mains; aidé d'une assistance électrique. Il nous a doublé allègrement et sa femme avait peine à le suivre mais nous les avons rattrapés plus loin.
Nous sommes passés du côté allemand pour prendre un camping. Un détour accidenté des deux côtés de la frontière (Le Rhin).

dimanche 18 juillet 2010

Dixième étape : Mulhouse (68) – Rheinfelden (Allemagne)

18 juillet 2010
Distance : 75 km
Distance cumulée : 912 km
Départ 11h45 h et arrivée à 20h
Dénivelée positive approximative : 330 m.
Nous avons trainé les pieds à Mulhouse, dernière ville française avant d'attaquer la partie suisse et allemande de l'EV6. Sur le canal du Rhône au Rhin qui relie Mulhouse à Bâle, nous avons rencontré beaucoup de cyclistes, de rollers, de piétons, de coureurs... Sur le bord du canal nous avons rencontré aussi des pêcheurs (qui étaient omniprésents tout au long des voies fluviales), des baigneurs, mais surtout des gens qui pique-niquaient tout simplement.
La traversée de Mulhouse était assez difficile : peu d'indications, la piste non entretenue, non asphaltée, plein de ronces sur les côtés. Notre passage tombait à midi et nous avons rencontré très peu de gens pour lever le doute qui nous rongeait : étions-nous sur la bonne route ?
Nous avons aussi eu beaucoup de problèmes en passant la frontière, car nous nous sommes trompés d'itinéraire, nous sommes passés en Allemagne, puis en Suisse, ensuite nous avons traversé Bâle d'ouest en est pour finalement repasser du côté allemand du Rhin !
A partir de là, c'était une vraie galère : impossible de trouver notre chemin, malgré un nombre impressionnant de pistes cyclables. Nous nous étions procuré tous les guides et toutes les cartes possibles pour le voyage sauf pour la partie entre Bâle et Donaueschingen. Du fait que nous étions dimanche, il nous a été impossible de nous procurer une carte. Nous avons commencé à chercher un camping sur le chemin, mais nous n'en avons trouvé aucun.
Tard dans la soirée, je ne sais pas comment mais nous avons atterri à Rheinfelden, sur le bord du Rhin. C'est la première fois depuis que nous sommes partis, que nous prenons une chambre d'hôtel avec accès Internet.
Vous comprenez que dans ces conditions, il nous est difficile de restituer notre l'itinéraire d'aujourd'hui.
A très bientôt, selon la volonté d'une borne WiFi !

Neuvième étape : Clerval (25) – Mulhouse (68)


17 juillet 2010
Distance : 103 km
Distance cumulée : 837 km
Départ 7h50 et arrivée à 16h30
Dénivelée positive approximative : 240 m.
Sous la menace d'une pluie que nous n'avons pas eue, nous avons passé une journée tranquille. A part le passage de Montbéliard, très délicat à cause des travaux entamés le long du canal du Rhône au Rhin pour le passage de la route Eurovélo6 (!). Depuis Clerval, nous avons suivi le Doubs et ou le canal du Rhône au Rhin jusqu'à Mulhouse.
Tout près de Mulhouse, les écluses qui se situent au point culminant de partage des eaux entre la vallée du Rhône et la Vallée du Rhin, en particulier les écluses descendantes nous ont donné la possibilité de pousser nos vélos pour avoir une bonne sensation dans les descentes.
Tout au long de la route, comme tous les jours, nous avons été applaudis par les riverains, salués par les cyclistes croisés, interrogés par les promeneurs sur nos engins. Bref tout cela devient depuis 9 jour une routine.
Aujourd'hui nous avons rencontré aussi un couple angevin qui était très intéressé par nos vélos, ils ont repris leur route vers Strasbourg.

samedi 17 juillet 2010

Huitième étape : Orchamps (39) – Clerval (25)


16 juillet 2010
Distance : 104 km
Distance cumulée : 734 km
Départ 8h30 et arrivée à 18h30
Dénivelée positive approximative : 450 m.
Ce fut une journée ordinaire, la routine quoi sauf que les pneus et chambres à air que Madame Royer avait fait commander chez Didier Perréal, le propriétaire du Relais vélo (www.lerelaisvelo.fr) à Besançon nous attendaient. Nous avons été accueillis par un vrai professionnel et un vrai connaisseur du vélo (ancien ingénieur agronome reconverti en vente, location des vélos de tous types y compris les vélos couchés !). Il s'est occupé de tout : démontage des roues, démontage et montages des pneus, installation d'un compteur et un essai sur le fonctionnement des roulants. Son établissement se situe sur le bord de la route Eurovélo6. On ne peut pas le rater.
Les paysages étaient magnifiques, nous avons longé tantôt le Doubs et tantôt son canal aux multiples écluses. On en avait plein les yeux malgré la chaleur accablante.

Septième étape : Chagny (71) – Orchamps (39)


15 juillet 2010
Distance : 103 km
Distance cumulée : 630km
Départ 7h30 (sur route 9h) et arrivée à 17h50
Dénivelée positive approximative : 387 m.
Comme prévu, hier était notre jour de repos. Nous sommes restés toute la journée à Chagny, le temps de reprendre les notes du voyage, la lecture, la lessive, etc. Bref, ce fut une journée sans vélo. Vers cinq heures le réceptionniste du camping nous a annoncé l'arrivée imminente d'un orage violent avec la possibilité de chutes de grêle ! Le temps a changé brusquement, le vent s'est levé violemment et les arbres ont commencé devant nos yeux à souffrir terriblement. Les éclairs suivis du tonnerre assourdissant annonçaient le jugement dernier ! Toute la nuit nous avons entendu la pluie tomber.
Aujourd'hui, nous nous sommes levés tôt et avons cherché la piste qui longe le Canal du centre. Nous nous sommes perdus, malgré les explications des uns et des autres, nous avons tourné en rond au moins une demi heure. Lorsque nous avons enfin trouvé la piste, nous l'avons prise à l'envers pas très longtemps. Alors la piste qui menait vers Chalon-sur-Saône (bonne direction !) était jonchée de troncs d'arbres, de branches et les employés de la voirie étaient déjà au travail mais la piste était visiblement impraticable. Finalement, nous avons du changer d'itinéraire en évitant des routes à forte circulation.
Autant le long de la Saône était monotone et ennuyeux, autant le long du Canal du Rhône au Rhin était magnifique et il était agréable d'y pédaler.
Itinéraire : De Chagny D62 : Demigny, St Loup Géanges, D183 St Martin Gâtinois, Ecuelles, D350 jusqu'à Pagny ensuite Eurovélo6 jusqu'à Orchamps en passant par Dole.

mercredi 14 juillet 2010

Sixième étape : Paray-le-Monial (71) – Chagny (71)


13 juillet 2010
Distance : 90 km
Distance cumulée : 527 km
Départ 9h et arrivée à 19h
Dénivelée positive approximative : 365 m.
Une étape agréable mais entachée de plusieurs crevaisons. Deux rencontres insolites ont cependant réchauffé nos cœurs.
Le premier, c'est un modeste restaurant/pizzeria/kebab tenu par Marco (Marc devenu Marco !) et sa femme à Ciry le Noble près de Montceau-les-Mines. Nous avons eu un accueil chaleureux et avons mangé de la vraie viande charolaise bien tendre !
La seconde concerne un garage de réparation/vente de vélos, scooters et automobiles. Sans le dévouement de Madame Royer à Blanzy (sortie de Montceau-les-Mines, sur l'Eurovélo6), la propriétaire, nous aurions pu rester sur place plusieurs jours. Non seulement dans son atelier avec des mécaniciens compétents et sympathiques elle nous a dépannés avec les moyens du bord (mon Catrike a des roues avant 16 pouces très rares), elle a aussi trouvé un confrère sur notre route à Besançon qui a commandé des pneus et chambres à air neufs à récupérer dans les prochains jours. Merci le cycliste anonyme Frédéric ou Patrick de nous avoir conduit chez elle !
Ceci dit, le paysage autour du Canal du centre est extraordinaire et la végétation luxuriante. Dans la matinée nous avons longé les innombrables écluses du canal en montant jusqu'à Ecuisses puis nous sommes descendus tout l'après midi jusqu'à Chagny.
Itinéraire : Nous avons suivi le Canal du centre de bout en bout malgré une circulation un peu plus dense sur les routes partagées avec les automobilistes.

Cinquième étape : Decize (58) – Paray-le-Monial (71)

12 juillet 2010
Distance : 81 km
Distance cumulée : 437 km
Départ 10h et arrivée à Paray le Monial 18h30
Dénivelée positive approximative : 150 m.
Rencontre solidaire sur ce parcours à plusieurs reprises avec la famille Cousin, les poitevins.
Plusieurs crevaisons !
Ce fut l'étape la plus plate que nous ayons jamais faite même du côté de l'Océan Atlantique !
Itinéraire : de Decize jusqu'à Diou, suite aux recommandations des cyclistes que nous avons rencontrés, nous avons emprunté la départementale 15, pas forcément monotone et surtout peu fréquentée par les automobilistes.
A Diou, nous avons pris la piste récemment aménagée qui longe le Canal latéral à la Loire hélas très mal indiqué. Il est magnifique, très boisé des deux côtés, luxuriant. On croise d'autres cyclistes. Le canal passe au dessus de la Loire à Digoin ! Nous l'avons suivi jusqu'à Paray-le-Monial. A partir de Digoin il prend le nom de Canal du Centre.
Les pistes réservées aux cyclistes le long des canaux sont très agréables et offrent un sentiment de sécurité absolue.

Quatrième étape : La Charité sur Loire (18) – Decize (58)

11 juillet 2010
Distance : 73 km
Distance cumulée : 356 km
Départ 10h et arrivée à Decize 17h
Dénivelée positive approximative: 365 m
A proximité de Nevers, l'itinéraire Erovélo6 est très mal indiqué, très peu de pistes aménagées. Pourtant tout au long du Canal parallèle à la Loire il y a la possibilité d'aménagement des deux côtés du Canal.
Il faisait très chaud. Il nous a été très difficile de trouver un magasin d'alimentation ou un restaurant en ce dimanche.
Dans l'après midi la route que nous avons empruntée nous offrait une vue imprenable sur la vallée de la Loire.
Le soir nous avons passé une soirée agréable avec des amis qui habitent non loin de Decize.
Itinéraire : Entre La Charité et Argenvières une piste très récemment aménagée, la suite, en passant par Marseille les Aubigny, jusqu'à Cuffy est chaotique. A partir de Gimouille nous avons pris la départementale 976, car nous n'avons pas trouvé, par manque de fléchage, la superbe voie aménagée le long du Canal. A partir de Sermoise sur Loire nous avons pris les D13 et 116 jusqu'à Decize, itinéraire peu fréquenté par les automobilistes et sans aucun problème.

Troisième étape : Neung sur Beuvron (41) – La Charité sur Loire (58)


10 juillet 2010
Distance : 116 km
Distance cumulée : 283
Départ 8h et arrivée à La Charité sur Loire 7h
Fin du parcours très accidenté paysage magnifique, beaucoup de forêts , Dénivelée positive approximative : + de 1000 m.
Camping Municipal sympathique tenu par un couple charmant, prêt à rendre service.
Nos vélos attirent toujours autant de curiosité et d'étonnement, surtout quand nous annonçons la distance parcourue dans la journée et la destination, cela devient carrément empathique !
Rencontre avec un couple de jeunes retraités belges charmants.
Itinéraire : Neung sur Beuvron-Salbris-Menetreol sur Sauldre-Presly-La Chapelle d'Angillon-Ivoy le Pré-Henrichmont- La Borne-Vogues-Jalogne-Feux-Herry-La Charité sur Loire

vendredi 9 juillet 2010

Deuxième étape : Montoire sur le Loir (41)/ Neung sur Beuvron (41)


9 juillet 2010
Distance : 87 km
Départ 8h30 et arrivée à à Neung sur Beuvon : 18h30h
Après avoir subi l'orage toute la nuit sous notre petite tente, nous avons roulé durant deux heures sous la pluie parfois forte. Arrivés à Blois le temps se dégage et la chaleur étouffante reprend et nous roulons durant l'après midi sous un soleil de plomb.
Le camping municipal est bien équipé, propre, et le personnel est sympathique ici aussi. La Wifi est gratuite mais seulement pendant une demi heure ! Beaucoup de jeunes, en stage d'équitation, reviennent de balade et les douches sont très sollicitées.
Hélas, encore aujourd'hui l'objectif de 100 km/jour n'est pas atteint mais nos voisins de camping trouvent au contraire que c'est un bon exploit.
Encore beaucoup de pauses dans l'après midi pour l'alimentation en eau.

jeudi 8 juillet 2010

Première étape : Le Mans/Montoire sur le loir (41)

8 juillet 2010
Distance : 79,4 km
Arrivée à Montoire sur le Loir : 17h
Temps lourd, 35°, une chaleur étouffante
Bon camping, propre, personnel sympathique.
On se repose malgré l'objectif de 100 km/jour non atteint
Paysage agréable malgré la chaleur, beaucoup de pauses
Images à suivre...

mercredi 7 juillet 2010

Itinéraire

Il s’agit d’emprunter, autant que faire se peut, les itinéraires Euro Vélo 6.
Nous partirons du Mans et passerons par le sud Sarthe pour aller jusqu’à Blois et nous traverserons le département du Loire et Cher en diagonale jusqu’à Nevers pour récupérer la route Euro Vélo 6 (www.eurovelo6.org) que nous suivrons, sauf exception, jusqu’en Suisse (Bâle). Nous remonterons ensuite vers le nord dans la Forêt Noire pour aller chercher la source du Danube (Donaueschingen). Nous suivrons les guides Danube Bike Trail (www.esterbauer.com), très bien documentés au demeurant, jusqu’au 25 août. S’il nous reste du temps avant cette date (trois jours au minimum, nous irons jusqu’à la Frontière Turque en traversant la Bulgarie du nord au sud. Nous chercherons ensuite un moyen de locomotion (train, car ou avion) qui nous accepterait avec nos bagages un peu encombrants.

Préambule

Pourquoi ce voyage ?
Il y a quelques temps, à l'occasion de mes 50 et quelques années Roselyne m'a fait cadeau de l'ouvrage en trois volumes de Bernard Olivier : Longue Marche - A pied d'Istanbul à Xian en Chine (Ed. Phébus 2000, 2001 et 2003). Je me suis alors dit :
arrivé à l'age de 60 ans il faut que je fasse un exploit gratuit, physique et symbolique ! Pourquoi pas un aller simple à vélo jusqu'à Istanbul ?

J'ai parlé de ce projet à ma compagne de toujours. La réponse était immédiate :
je ne veux pas te laisser seul, moi aussi je veux faire ce voyage et j'ai envie de t'accompagner !

J'étais alors un cycliste pratiquant occasionnel pourtant avec un bon vélo de course. Roselyne a acheté un nouveau vélo. Nous nous sommes inscrits, chacun de notre côté dans un club de cyclisme d'amateur. Durant un an et demi, nous avons appris à faire du vélo d'endurance (distances journalières entre 60 et 100 km) pendant les week-ends.
Ce fut dur pour moi, en particulier ces sorties « musclées », très sportives ! Il y avait plusieurs niveaux ; je me suis trouvé dans l'avant dernier groupe qui roulait 23/24 Km/h de moyenne ! Les samedis après midi je passais mon temps sur le canapé, allongé ou à somnoler. J'avais mal partout : les coudes, les poignets, le dos, les fesses, les … Le repos forcé débordait parfois sur les dimanches. Les fourmillements et les engourdissements déjà perceptibles de mes poignets m'empêchaient de bien dormir toutes les nuits. Je souffrais de plus en plus. L'opération subie en deux étapes au niveau du canal carpien n'a fait que retarder les symptômes durant le pédalage. Et le projet prenait un coup sérieux sur la figure. Il fallait l'imaginer différemment. J'ai commencé à consulter les sites de vélo de trekking pour trouver des vélos adaptés à nos « chaussures », équipés pour porter un volumineux bagage d'autonomie de plusieurs jours avec le matériel de camping.
Changement de braquet, changement de style de vélo !
Je trouve des bons vélos, certes chers mais bien équipés, sur les sites hollandais et belges en particulier. J'accroche par hasard un blog de voyageurs en vélo couché ! Il s'agit du couple Courtet avec un blog bien conçu et bien alimenté (http://migrationsenbent.fr/ ). Qui plus est, ils ont fait le voyage que nous envisageons. J'ai lu, j'ai dévoré d'une seule traite leur récit, admiré leurs photos, anecdotes, films... Ils m'ont fait rêvé. Je cherche alors une remorque et je tape sur le moteur de recherche « remorque pour vélo ». Et voilà que je tombe sur un site de revendeur de vélos tout près de chez nous, du côté d'Angers, avec un nom très évocateur (cycle zen !), qui vendait des remorques de vélo qui correspondaient bien à nos besoins. Mais le revendeur était un des grands spécialistes du vélo couché. Il ne vendait rien que des vélos couchés, à deux roues, à trois roues, traction, propulsion et beaucoup de marques ! Au bout de quelques jours je deviens, de lien en lien, un spécialiste du vélo couché et surtout je suis convaincu de ses avantages qui pourraient balayer d'un coup de baguette magique les maux dont je souffrais sur mon vélo.
Les nombreux témoignages soulignent cependant que l'apprentissage de la conduite à vélo couché est un peu déstabilisante, il faut du temps et de la pratique d'un millier de km. Nous prenons rendez-vous chez ce revendeur et nous testons tout d'abord un vélo à trois roues d'une marque allemande : très confortable, très amusant mais la distance très courte et surtout le terrain plat ne nous donnent pas suffisamment d'arguments pour être complétement convaincus. J'essaie alors un deux roues, ce qui procure un spectacle peu enviable à Roselyne et à notre garçon. Le verdict tombe : ce sera un trois roues !
Nous mettons un peu de temps pour faire le premier pas, vu la position très basse des vélos, leur faible visibilité par les autres usagers de la route, etc, etc. Pourtant, j'avais posé mes poignets sur le « guidon » du vélo couché, pédalé en position couchée, très confortable, bref, j'avais attrapé le virus.
Faute d'avoir convaincu tout le monde, je me dévoue en premier pour acheter un vélo couché à trois roues d'occasion sur le Net (http://www.bentokaz.com/) et faire les premiers essais. Je suis emballé, enthousiaste et boulimique : 3000 km en quelques mois. Grâce à la visibilité obtenue par les fanions et vêtements fluos, non seulement les autres usagers de la route vous respectent en s'écartant parfois, pour ne pas dire systématiquement, exagérément , mais vous avez leur sympathie voire empathie, car, semble-t-il, ils vous prennent pour un handicapé de je ne sais quoi.
Un test de l'été dernier en grandeur nature de notre voyage sur une distance de 900 km aller-retour Le Mans/Château Chinon/Le Mans et un aller simple de 300 km Le Mans/Château d'Olonne avaient convaincu Roselyne de faire le premier pas pour être à son tour adepte d'un Trike (vélo couché à trois roues). Nous faisons un dernier test durant les vacances de Pâques avec nos deux vélos couchés : une boucle de 740 km en huit jours dans notre région (Pays de la Loire). Le temps était avec nous et ce fut un voyage extra, avec hébergement chez des amis chaque soir, pour nous préparer à ce voyage initiatique.
Le matériel
Un Catrike pour Monsieur, marque américaine, série Speed (Voir leur site : http://www.catrike.com/catrike_speed.html), modèle 2006, orange, roues avant 16 pouces, roue arrière 20 pouces, plateaux (modifiés) 30x39x53, cassette neuf pignons, 11/32, moyeu arrière Shimano XT (modifié), très stable, avec l'entrainement on peut rouler vite (mon record 25 km/h sur une heure, terrain accidenté), sensation indescriptible dans les descentes avec une bonne visibilité (record 73 km/h) .
Un Ice pour Madame, marque britannique, série Sprint 3, pliant, amortisseur arrière, configuration d'origine (voir leur site : http://www.icetrikes.co.uk/), attache rapide pour le pliage, gardes boue, appuie-tête et porte bagage en supplément.
Une remorque Radical Design Cyclone III, très pratique, légère et stable (voir leur site : https://www.radicaldesign.nl/) et nombreuses sacoches.
Évidemment ce sont des choix très subjectifs, il existe des revendeurs très talentueux et efficaces sur le Net, il ne faut pas hésiter à surfer et à demander l'avis des usagers (nombreux forums dont http://velorizontal.bbfr.net/) et des professionnels.
Nous embarquons également du matériel pour camper, prendre des images, du son, et surtout des notes pour alimenter ce forum. Nous ferons à la fin du voyage une restitution de notre expérience sur le matériel et surtout leur usage au quotidien.