mardi 28 juillet 2015

Retour en Finlande
[Mardi 28 juillet douzième jour : Kautokeino-Enontekiö 79 km., 5h22 (8h22), 546 m. d.p.]

Lorsque nous nous sommes réveillés lundi matin, on a pu constater que les prévisions météorologiques étaient exactes : pluie fine, vent de face assez fort. Nous avons décidé de rester sur place au vu des prévisions qui annonçaient une meilleure journée pour mardi. En effet il a plu toute la journée même si souvent elle était faible (une sorte de crachin nantais) nous ne regrettons pas notre choix. On s’est alors penché sur nos carnets de voyages et alternativement on a lu Proust, car c’est le seul livre qui reste non lu par nous deux.

Le lendemain matin, lorsque nous sommes partis vers 8h, le ciel était couvert. La veille au soir, au café du camping, nous avons fait la connaissance d’un jeune suisse et d’un autre allemand. Le jeune suisse francophone se promène en stop depuis 9 mois en Europe, plutôt dans les pays du nord, si on compte l’Angleterre parmi eux. Son but est de voyager sans dépenser un sou, y compris pour la nourriture. Il lance des messages sur son téléphone portable grâce à une application qui lui permet de repérer des gens qui veulent bien l’héberger et le nourrir. Sinon il fait appel à la générosité des gens, en frappant parfois à leur porte. Il dort aussi en forêt et se nourrit de cueillette, baies principalement. L’autre, un jeune allemand marcheur, sillonne les routes du continent européen depuis quatre mois pour relier le sud de l’Europe au nord ! Nous avons aussi échangé avec un jeune québécois en vacances.

Sinon, la route, c’est pareil, dès le matin une montée lente et continue, les bouleaux et saules sont toujours les principales espèces qui recouvrent les collines de plus en plus douces et arrondies. Passé la frontière, le paysage change : nous roulons sur un plateau pas très accidenté et les conifères, principalement des épicéas, refont leur apparition. Leurs cimes dépassent largement les deux autres espèces dominantes. Ils sont reconnaissables aussi à leur couleur vert foncé virant au noir ou au brun. A part les moustiques toujours présents, notre deuxième ennemi aujourd’hui était le vent de face qui soufflait parfois assez fort, à tel point qu’il freinait notre allure, même dans les descentes. Pour constater cela il suffit de regarder la moyenne réalisée aujourd’hui : 15 km/h. Nous avons eu beaucoup de chance en évitant le plus souvent les précipitations. Aux portes de la ville d’Enontekiö (il faut plutôt dire un village, avec ses 500 habitants permanents !), station de ski alpin, située au nord d’un grand parc national, le Pallas-Yllästunturi, je photographie un renne. Nous nous sommes installés dans un camping de cette localité, très sympathique avec ses équipements parfaits. Notre cabane ressemble davantage à une tente, rudimentaire et exigüe, mais confortable (double porte, double vitrage et chauffage). En comptant tous les trajets effectués depuis Rovaniemi, nous avons parcouru à ce jour près de 1000 km.

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