vendredi 6 août 2010

Vingt quatrième étape : Klosterneuburg (portes de Vienne) -Bratislava (Slovaquie)


Le 4 août 2010
Distance : 96 km
Distance cumulée : 2133 km
Départ 10h et arrivée à 10h (22h !!!)
Dénivelée positive approximative : 250 m.
Il faut suivre attentivement les panneaux de l'EV6, sinon il est parfois difficile de retrouver son chemin. C'est ce qui nous est arrivé ce matin. En traversant Vienne, nous avons voulu accéder à la piste qui nous mène vers la Slovaquie et nous avons pris les quais sur le Danube. L'absence de cyclistes au long cours, reconnaissables à leurs chargements, leurs vélos et leurs habits, nous ont fait vite nous rendre compte que nous n'étions pas sur le bon chemin.
Hier, la visite de Vienne a été assez rapide. Depuis quatre semaines de pédalage, pour la première fois, nous avons joué les touristes à pied ! La ville elle-même, comme toutes les grandes capitales de l'Europe, s'étale sur un territoire assez large. Nous sommes allés directement au centre historique qui est surprenant car on y trouve un mélange de styles grec, romain et contemporain mais il y a quelque chose qui ne va pas ou qui cloche, surtout en présence des édifices très chargés de l'empire Austro-hongrois. Le centre historique joue beaucoup sur la musique classique en particulier sur Mozart. On est sollicité sans cesse par des démarcheurs en habit d'époque qui proposent un concert, un spectacle, etc... aux nombreux touristes. On rencontre aussi beaucoup d'artistes de rue déguisés en statue ou jouant des morceaux reconnaissables de la musique classique. On a l'impression que le centre, très animé, est quasiment entièrement occupé par des restaurants, buffets, cafés, confiseries...
Depuis plus d'une semaine, avec la famille Hilbert (de Colmar) nous avons le même rythme de voyage, à la fin de chaque journée nous nous retrouvons dans les mêmes campings. Nous avons décidé de faire le voyage jusqu'à Budapest ensemble et avec un projet de voyage pour l'année prochaine ! L'après midi nous avons roulé jusqu'à Bratislava. Et devinez qui nous a rejoint de nulle part et qui vient de nulle part ? La fille de Cholet ! On lui a demandé cette fois-ci son nom. Elle s'appelle Christine. Nous avons à peine entamé la discussion, voilà qu'elle est repartie et a disparu à l'horizon ! Elle nous a dit en partant « on va certainement se rencontrer dans les prochains jours ».
Notre passage de Bratislava restera, à coup sûr, mémorable. Arrivés en ville, forcément, par la rive sud du Danube, nous n'avons vu nulle part de panneaux d'indication pour un camping, ni pour un hôtel ou pension. Nous avons interrogé les autochtones, un slovaque nous a envoyés vers le centre ville, ensuite un autre carrément vers le nord de la ville, ensuite un autre nous a dit que le camping était à 10 km à la sortie de la ville ! Nous avons donc cherché des hôtels. Avec nos drôles de vélos, chargés comme des mules, nous sommes tombés sur l'hôtel Sheraton près du Danube, flambant neuf, dans un quartier lui aussi récent, à côté d'une place « trop » moderne (marbres, granits, escaliers, jets d'eau, statues...) et nous y avons assuré le spectacle.
Le temps passait, le soleil déclinait rapidement et nous n'avions toujours pas d'hôtel ni de camping, alors nous avons repris l'EV6. Voyant notre désespoir, un jeune slovaque nous dit qu'il y aura, à coup sur un hôtel dans la banlieue à côté ! Nous tombons sur un parcours d'équitation très animé. Nous interrogeons les gens pour savoir si on peut faire du camping sauvage ou trouver un endroit pour passer la nuit. On nous envoie vers une cité universitaire. On trouve sa porte d'entrée difficilement, il commence à faire nuit. Anne-Marie et Fred vont à l'accueil et le monsieur leur demande de venir s'inscrire demain matin à partir de 8 heures mais pas après 14 heures ! Je me déplace personnellement, je sors ma carte professionnelle d'enseignant chercheur et je demande expressément l'hospitalité en tant que membre « éminent » d'une université française. Mais cela n'a aucun effet sur le gardien d'un autre âge, car c'est son chef qui a les clés des chambres !
Un étudiant voyant notre situation désespérée, sert d'interprète en anglais. Mais, rien à faire. Il veut nous aider et entreprend de nous conduire à pied, d'un lieu à un autre (en passant par le centre Don Bosco), à la nuit tombée. Nous le suivons en poussant nos vélos de plus en plus lourds, jusqu'à ce qu'il nous trouve un hôtel trois étoiles (méritées). Il était 22 heures lorsque nous sommes montés dans nos chambres, après avoir mis nos vélos au garage de l'hôtel. Nous avons invité notre jeune étudiant à se joindre à nous pour le diner mais il n'a accepté qu'une boisson. Nous étions tous touchés par la gentillesse et la disponibilité de Juraj (prononcez yuray.). Merci Juraj ! Il est en train de finir sa thèse en économie financière sur les risques en assurance. On a été en fin de compte bien « assurés » avec lui !

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