dimanche 8 août 2010

Vingt sixième étape : Komáron (Hongrie) – Esztergom (Hongrie)


Le 6 août 2010
Distance : 55 km
Distance cumulée : 2304 km
Départ 12h30 et arrivée à 6h30
Dénivelée positive approximative : 130 m.
Parfois on dit qu'on a vécu une journée terrible, sans pareil et le lendemain on tombe sur une autre qui vous fait vraiment regretter la veille.
Après avoir quitté le camp-ing de Komáron en Hongrie nous sommes repassés du côté slovaque car la piste sur ce côté était plus courte et il nous a paru que les slovaques étaient plus souriants que les hongrois. La ville d'en face s'appelle Komárno. En traversant le bourg je repère un restaurant kebap et je discute avec le jeune restaurateur qui a un on oncle hôtelier et restaurateur à Stúrovo (Slovaquie). Il nous conseille d'aller voir et il nous promet qu'il nous fera un prix intéressant. Cela nous convient parfaitement et nous partons de Komárno avec joie en pensant que ce soir nous allons dormir au sec. Le pédalage se déroule par un temps clément mais vers 4h de l'après midi un orage menace. Alors que je roulais en tête de peloton, Fred, juste derrière moi m'interpelle : « tu as un pneu de ta remorque crevé ! ». Nous conseillons aux trois autres d'aller le plus rapidement possible au prochain village et de trouver un abri. A l'image des courses de Formule 1, nous avons, en un temps record, réparé le pneu et sous la pluie de plus en plus forte nous avons rejoint les nôtres sous un abri de bus, en plein campagne. Quelque temps après, les deux jeunes français que nous avions rencontrés à plusieurs reprises sur l'itinéraire, nous ont rejoint. Eux aussi, comme beaucoup de jeunes, partaient au festival de musique de Budapest qui débute mardi 10 août (il y en aura un autre qui se déroulera 21 août du côté de Belgrade auquel les deux jeunes nantais se rendaient). Cette tempête ressemble au déluge que nous avions traversé à Salbris en France et surtout à un autre plus terrible du côté de Scheer en Allemagne. Le pire nous attendait pour la soirée. Profitant d'une accalmie, nous avons rejoint Komárno vers 6h30.
Arrivés à Komárno sous la menace d'un autre orage, notre hôtelier-restaurateur-patissier « turc » non seulement n'a pas baissé les prix, ils les a augmenté ! Nos amis ne voulant pas payer une deuxième nuit d'hôtel, sont partis sous la pluie battante vers le camping de la ville d'en face, Esztergom. Nous avons décidé de les suivre, quoique sans enthousiasme sous un pareil déluge.
En arrivant, impossible de camper, le terrain est inondé avec 30 cm d'eau au sol par endroits. Nous avons rejoint les Hilbert dans un dortoir sur pilotis. La traversée du camping a été épouvantable car nos postérieurs étaient dans l'eau, quoique cela ne changeait plus grand chose, vu l'état dans lequel nous nous trouvions. Les forces de la nature étaient déchainés, on voyait d'autres campeurs, perdus, trempés jusqu'aux os, arriver vers ces baraquements de fortune sur pilotis. La tempête a duré tard dans la nuit.
Ce type d'évènement vous plombe le moral, vous déstabilise. Il parait que le petit Danube a débordé dans la nuit. Le matin, nous nous sommes réveillés dans le calme (comme on dit communément) après la tempête au milieu de nos affaires complétement mouillées. Le taux d'humidité dans le dortoir devait avoisiner les 95 % ! Il va falloir que nous trouvions des habits à peu près secs pour pouvoir continuer notre chemin au moins jusqu'à Budapest et après on verra.
Ps : ils annoncent du beau temps pour les jours à venir !!!

1 commentaire:

Unknown a dit…

C'est avec regret que je referme mon "Euro Atlas" sur lequel je suivais votre avancée en me remémorant ces lieux que j'ai vus pour la plupart il y a fort longtemps mais sur un mode mécanisé.
Au plaisir de vous revoir sur nos belles machines !
(P.S. Maintenant va se poser le choix des 2 roues !)

Yves