vendredi 23 juillet 2010

Treizième étape : Orsingen (nord du lac de Constance) – Hausen (bord du Danube)


22 juillet 2010
Distance : 63 km
Distance cumulée : 1172 km
Départ 8h45 et arrivée à 18h45 (17h30)
Dénivelée positive approximative : 780 m.
Encore une journée difficile aujourd'hui. De Orsingen à la crête qui partage les eaux entre la mer du nord et la mer noire, quelques kilomètres avant Tuttlingen, nous avons grimpé sur 16 km plus de 500 mètres de dénivelée positive ! Le ciel était un peu couvert mais on sentait la chaleur d'avant l'orage, il faisait lourd et nous avons dû grimper quelques pentes à plus de 12% et 6 km à plus de 6%. L'arrivée à Tuttlingen est spectaculaire avec une descente à plus de 15%, nos compteurs, affolés, ont frôlé les 70 Km/h dans une forêt dense, sur une piste étroite de vélo heureusement asphaltée.
Nous voulions rester à Tuttlingen et faire une quinzaine de km en amont du Danube pour voir l'endroit où les eaux ressortent du calcaire. Dans le guide pourtant il était marqué qu'il y avait un camping, hélas non.
Nous avons décidé de descendre le Danube. Détrompez-vous, pour descendre le Danube il faut remonter des pentes, certes courtes mais bien pentues et parfois en piste stabilisée ! Si vous avez une remorque derrière votre Trike, la roue arrière commence à patiner et vous restez sur place. Enfin, notre journée ne se résume pas qu'à cela.
Le paysage entre Orsingen et Tuttlingen est assez classique, on voit bien et de loin la crête des deux bassins versants, la Forêt Noire est parfois éclaircie par les champs de céréales et de maïs, les collines sont arrondies, pas de pics ni de sommets inaccessibles.
Avec l'arrivée sur le bord du Danube naissant, le paysage change, du côté de Tuttlingen le fleuve traverse de méandre en méandre une vallée étroite et quelques km plus loin nous entrons dans des gorges où les parois verticales sont presque couvertes d'une forêt dense. De temps en temps on voit aussi des rochers verticaux qui disparaissent dans la végétation. Le Danube ressemble à un grand serpent qui digère ses gibiers dans plusieurs endroits de son ventre.
L'orage commence à menacer, nous essayons d'atteindre une petite localité où, d'après le guide il y a un camping. Effectivement, il y en a un à Hausen, les gouttes commencent à tomber et nous montons les tentes de justesse avant le déluge.
Le camping longe, sur la rive gauche, la bande de terre coincée entre la voie ferrée, la route et le Danube. A l'intérieur du camping un cours d'eau du nord alimente déjà le fleuve le plus long d'Europe. Le réceptionniste très sympathique parle très bien français, les sanitaires sont corrects mais pour la douche vous ne disposez que de 5 minutes, sinon vous restez avec plein de savon sur vous et heureusement, le réceptionniste m'a dépanné !
Dans le camping, nous avons rencontré un couple de Colmar avec leur garçon de 13 ans. Partis il y a trois jours avec leurs vélos couchés (à deux roues), ils vont faire un aller-retour via Vienne, en empruntant deux itinéraires différents.

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